La France est co-championne du monde du taux d'épargne, ce qui représente une caractéristique culturelle très saine de notre pays. Sur 100 euros gagnés, 16 sont épargnés : il en résulte des montants de dépôts considérables. Que faites-vous de tout cet argent ?
Comment peut-on optimiser l'orientation de ces fonds en faveur des secteurs industriels ? Les avantages accordés à l'assurance-vie et à d'autres produits favoris des Français sont-ils encore excessifs ? Que pourriez-vous proposer pour mieux diriger l'épargne des ménages vers les activités les plus productives ? Des mesures sont déjà intervenues en ce sens, notamment au titre de l'ISF et de la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA). D'autres sont-elles possibles ? On nous parle, en la matière, de l'exemple israélien.
Les crédits que vous accordez aux collectivités locales ne comportent pour vous presque aucun risque. Or, il n'existe qu'un très faible écart entre les conditions de ces prêts et celles des prêts que vous consentez aux ménages et aux entreprises. Pourquoi ?
M. François Pérol a indiqué que 72 % des PME ne connaissaient aucun problème de financement. Ce taux me paraît mal correspondre à ce que, en tant qu'élus, nous observons sur le terrain. Mais admettons-le … Les 28 % restants représentent-ils des entreprises qu'il ne faut pas financer en raison de leur fragilité ou de leurs difficultés, ou bien des entreprises pour lesquelles on n'a pas su trouver les garanties ou le modèle d'ingénierie financière qui leur serait adapté ?