Nous serions, selon vous, dans une situation de gestion de sortie de crise. Mais on ne sort jamais indemne d'une crise, et nous en subissons aujourd'hui certains prolongements. C'est le cas à travers la précarité de l'emploi puisque les salariés à contrat à durée indéterminée et les fonctionnaires sont de moins en moins nombreux, et représentent aujourd'hui moins de 50 % de la population active au travail. C'est le cas également de la faiblesse des fonds propres de nos PME et du manque de visibilité des carnets de commandes qui résulte de l'état du marché. Il en résulte que, lorsqu'on demande un prêt à une banque, le dossier qu'on lui soumet se présente moins bien que par le passé.
Comment abordez-vous la question de la demande de soutien par crédit interposé, émanant des particuliers comme des entreprises ? Appliquez-vous des ratios ou bien prenez-vous votre décision d'acceptation ou de refus seulement en fonction de la qualité des personnes et des projets ? Il est particulièrement important de comprendre les ressorts de vos décisions d'octroi ou de refus de crédit dans cette période particulière.
Mis à part le cas des auto-entrepreneurs et de ceux disposant d'un patrimoine affecté, qui ne sont pas les agents économiques à qui vous prêtez le plus, quelles garanties demandez-vous, aux entreprises comme aux particuliers ?
Quelle place prend aujourd'hui le crédit revolving parmi vos activités ? Son encours s'accroît-il alors qui, de notre point de vue, n'est guère vertueux ?
Quelle est votre position à l'égard du micro-crédit ? Je souligne que le Crédit mutuel a participé, dans ma région, à ce type de financement, qui constitue souvent une alternative au crédit revolving, permettant en outre la mise en place d'un accompagnement social et de responsabiliser des personnes exclues du système bancaire traditionnel.
Quel regard portez-vous sur la Banque postale en tant que nouvel entrant sur le marché ?
Avez-vous changé de perception sur le fichier positif de l'endettement, destiné à mesurer les capacités d'emprunt des personnes ? Un groupe de travail a été mis en place sur ce thème au ministère des finances.
La banque en ligne vous paraît-elle un phénomène voué à prendre de l'envergure ou simplement un épiphénomène ?