Nous sommes face à un vrai problème. En la matière, nous devons essayer d'avancer progressivement.
M. Cherpion a pris tout à l'heure le cas du département des Vosges, dont il est l'élu. La réponse passe par la création d'un groupement d'employeurs. Vous savez aussi que les GEQ, c'est-à-dire les groupements d'employeurs qualifiants, sont une grande réussite en matière de contrats de professionnalisation. On pourrait y recourir de manière très pragmatique pour les contrats d'apprentissage.
Vous proposez la saisonnalité pour l'apprentissage. Je vous invite à réfléchir quelques instants à la complexité du dispositif. Si l'on veut qu'il fonctionne, on va devoir adopter tous les amendements proposés à cet article.
Tout à l'heure, j'ai évoqué les questions réglementaires. Comment va faire un jeune qui signera un contrat d'apprentissage avec deux employeurs qui ne sont pas de la même région ? Qui va payer le CFA, les primes, le transport entre les deux lieux de travail ? Tout cela est très compliqué.
En fait, vous êtes en train de céder aux attentes et aux demandes perpétuelles de la restauration. Je respecte bien sûr ce secteur et je vous rappelle que je suis président d'un CFA de la restauration. Mais, si l'on veut progresser, il faut travailler avec la branche et non céder à toutes ses demandes.
Être saisonnier, ce n'est pas une qualification mais une contrainte de la profession. La qualification, c'est d'être serveur ou cuisinier.