Vous évoquiez la restauration. On peut très bien imaginer que cette branche professionnelle soit responsable de la formation du jeune, mais qu'il soit amené à changer de lieu l'été. Prenons le cas du département de la Haute-Savoie. Autour du lac d'Annecy, il y a à la fois des activités d'hiver et des activités d'été. Un jeune peut être amené à travailler l'hiver en station à quinze kilomètres d'Annecy, et l'été au bord du lac, la même formation pouvant être délivrée par le même établissement parce qu'il sera resté dans la même zone géographique. Ce n'est pas un cas d'école. Je pense que l'on retrouvera le même cas de figure dans beaucoup de régions françaises.
Le droit français est parfois un peu trop rigide. Pour une fois, nous introduisons un peu de souplesse. Nous réfléchissons à la façon de donner satisfaction à des jeunes qui souhaitent exercer de vrais métiers avec éventuellement deux employeurs.
J'ajoute que des garanties sont apportées à ces jeunes au moyen des conventions entre les deux employeurs afin de déterminer le calendrier, la répartition et la rémunération. On voit bien qu'il ne s'agit pas de développer un système de co-emploi des apprentis, ce qui aurait été contestable. Toutes les mesures sont prises pour permettre de développer des activités, dans un champ géographique certes différent, à travers une formation qui peut être unique, voire complémentaire.
Mes chers collègues de l'opposition, il faut oser parce que c'est l'avenir de ces jeunes qui est en jeu.