Cet amendement, ainsi que le suivant, vise à améliorer la condition des apprentis et à valoriser leur travail dans le monde des entreprises en particulier et dans le monde du travail en général.
Nous constatons que les entreprises, plutôt que de favoriser l'apprentissage en protégeant les titulaires des contrats et en valorisant leur rôle de jeunes travailleurs en formation dans l'entreprise et dans l'économie, en ont trop souvent fait des variables d'ajustement à la production, les considérant comme une main-d'oeuvre à très bas coût pourvoyeuse d'exonérations. Ainsi un apprenti plafonne-t-il à 15 % du SMIC lors du premier semestre de son apprentissage et ne peut prétendre dépasser 50 % qu'à compter du cinquième semestre.
Pour un Président de la République et un gouvernement qui se targuent de faire de la valeur travail un point cardinal de leur politique, maintenir de telles conditions de travail pour les jeunes travailleurs de notre pays est une marque de mépris. Ce n'est certainement pas la meilleure façon de susciter chez nos jeunes apprentis la confiance qu'ils devraient avoir dans le monde du travail et dans leur formation, bien au contraire.
L'amendement n° 4 rectifié propose que la rémunération des apprentis ne puisse être inférieure à 50 % du SMIC afin de valoriser leur travail autant qu'eux-mêmes.