Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission des affaires sociales, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, l'alternance est une vraie chance pour le jeune mais aussi pour l'entreprise.
Pour l'entreprise, c'est la possibilité de transmettre au jeune des compétences professionnelles mais aussi, et surtout, la culture de l'entreprise. Cette dernière donne au jeune le goût de l'effort, l'esprit d'initiative et le sens des responsabilités.
Pour le jeune, c'est la possibilité de découvrir les métiers et d'acquérir de l'expérience. Quel jeune n'a jamais entendu à l'issue de sa formation initiale : « Désolé, on ne vous prend pas car vous n'avez pas d'expérience. » Mais comment un jeune peut-il acquérir de l'expérience si on ne lui donne pas l'occasion de faire ses preuves ? Il faut sortir de ce cercle vicieux en rapprochant le plus tôt possible les jeunes de l'entreprise. Comment ? En développant l'alternance.
Plus que les formations classiques, l'alternance ouvre les portes du monde du travail : 71 % des apprentis trouvent un emploi à l'issue de leur formation, alors que c'est le cas pour seulement 51 % des lycéens. Nous devons rompre avec l'image négative qui colle encore à l'alternance. L'apprentissage est encore trop souvent vécu comme une dégradation sociale alors qu'il est une véritable richesse. Notre responsabilité aujourd'hui est de diriger nos jeunes vers des filières où il y aura demain des emplois, et non vers dans des filières où il n'y a pas ou plus d'emploi, qui n'offrent d'autre perspective aux jeunes que l'échec.