Le chômage, la précarité et la pauvreté auraient donc nécessité une thérapie de choc – autant de domaines pour lesquels les indicateurs sont au rouge. Notre groupe souhaitait compléter ce texte, notamment par les emplois d'avenir, des mesures contre le décrochage scolaire, la lutte contre les discriminations, le CV anonyme ou les contrats aidés. Mais les remèdes retenus sont homéopathiques.
Les avancées que comporte le texte sont pour l'essentiel issues des négociations entre les partenaires sociaux, comme le contrat de sécurisation professionnelle, qui pérennise des dispositifs déjà existants. Les mesures d'encadrement des stages pour les jeunes sont une bonne chose, mais l'on regrette qu'il ait fallu attendre dix ans pour que vous vous en saisissiez. En matière de stages, en effet, il est grand temps désormais, au-delà des positions de principe, de passer aux travaux pratiques pour sanctionner les abus.
Enfin, ce texte de loi comporte quelques dangers. Sous couvert de flexisécurité, il accroît la flexibilité et la précarité, au détriment des salariés. Nous voterons donc pour la motion de renvoi en commission.