Ce dont nous parlons ne va pas se produire demain, cela arrive dès aujourd'hui si nous nous référons au chiffre que le Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques – Simavelec – nous a communiqué et qui indique que, en 2013, 80 % des téléviseurs seront connectables. Le téléspectateur peut certes appréhender cette évolution d'une manière positive car cela lui permet de choisir les programmes à la carte, mais notre préoccupation en tant que Commission des affaires culturelles porte sur le devenir du dispositif patiemment construit au fil du temps qui a conduit les diffuseurs audiovisuels à être les contributeurs essentiels du financement de la création et notamment de la production audiovisuelle et du cinéma.
Faut-il plus ou moins de chaînes ? Ce débat vous a divisés. Il est étonnant, M. Valentin, de vous entendre vous opposer à de nouvelles chaînes alors que vous avez bénéficié pour la deuxième fois en 2007 d'une chaîne « bonus » sur la TNT. Même s'il existe une menace bruxelloise sur ces chaînes bonus, il serait intéressant que les chaînes qui les ont obtenues s'expriment, Canal + ayant dévoilé ses projets la première à la surprise générale en annonçant une chaîne gratuite alors qu'on attendait une chaîne payante. A la suite de la réaction des autres chaînes historiques, une mission a été confiée par le gouvernement à M. Michel Boyon, président du CSA, ce que nous avons vécu comme un moyen de retarder l'échéance.
La question du financement des programmes est déterminante, surtout lorsqu'on suit l'exposé très convaincant de M. Méheut sur la nécessité de marque fortes et de contenus distinctifs et très différenciants. La qualité ayant un prix, comment allez-vous pouvoir financer ces programmes, surtout si vous souhaitez être compétitifs par rapport à Apple TV, Google TV ou d'autres grands acteurs de l'internet ?
Sur la circulation des oeuvres, faut-il revoir les « décrets Tasca » ?
Qui, selon vous, sera à l'avenir l'agrégateur des contenus que nous regarderons ?