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Intervention de Martine Aurillac

Réunion du 7 juin 2011 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Aurillac, présidente :

Nous avons le grand plaisir d'accueillir M. Mounir Abdel Nour, ministre du tourisme égyptien, que je remercie d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes, monsieur le ministre, l'un des responsables du parti laïque et libéral Al Wafd, l'un des plus anciens partis politiques d'Égypte, et vous avez été nommé à un poste clé pour l'économie égyptienne dès le mois de février en tant que l'une des figures de l'opposition à l'ancien régime. Votre témoignage nous intéresse aussi, même si là n'est pas l'essentiel, parce que vous êtes de confession copte.

Sur le volet politique tout d'abord, nous souhaitons vous entendre faire le point sur le rythme et les modalités de la transition. Une frange de la population s'impatiente et réclame le retour rapide à un pouvoir civil, le renvoi des responsables de l'ancien régime toujours en place et l'arrestation des personnalités coupables de corruption ou de violences. D'autres estiment que les échéances électorales, législatives en septembre puis présidentielle d'ici la fin de l'année, ne permettront sans doute pas au paysage politique de se recomposer.

Sur le volet économique, votre ministère est directement concerné par les engagements pris il y a dix jours par le G8 lors de son sommet de Deauville. Selon vos estimations, l'Égypte a perdu 2,27 milliards de dollars de recettes touristiques depuis fin janvier. Les moyens mobilisés par la communauté internationale – plus de 20 milliards de dollars pour la Tunisie et l'Égypte -, doivent aussi permettre l'application à moyen terme de réformes profondes, renforçant l'intégration économique en faveur d'une croissance plus équitable et créatrice d'emplois. Cet effort vous paraît-il à la hauteur des attentes ? Quelles sont vos priorités dans l'utilisation des moyens mobilisés ?

Enfin, l'Égypte joue un rôle actif au Proche-Orient, avec une nette inflexion de sa politique étrangère qui s'est traduite notamment par la signature au Caire de l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah et la réouverture du point de passage de Rafah. La France a proposé la tenue à Paris d'une conférence en juillet pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Comment le gouvernement égyptien conçoit-il une telle relance ?

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