Les partenaires sociaux, saisis dès 2009 sur le projet de partage de la valeur, poursuivent actuellement leurs discussions sur les attributions des instances représentatives du personnel, n'ayant pas souhaité aller plus loin sur le sujet. On a dit que cela était dû au contexte de la crise, aux discussions sur les retraites ; en réalité, s'ils avaient voulu le faire, ils l'auraient fait ! En revanche, le dialogue social aura, lui, toute sa place dans l'entreprise.
Vous avez évoqué l'amendement déposé par Louis Vallon en 1965 et qui est à l'origine de la participation. Je souligne que, à l'époque, les mêmes remarques, à la phrase près, ont été formulées par le CNPF, ancêtre du MEDEF : les droits de l'actionnaire allaient se trouver spoliés, l'économie française n'allait pas s'en relever, et cette mesure était contraire au droit européen. On connaît la suite. Je considère que la prime aux salariés relève de la même logique que la participation ; c'est d'ailleurs pourquoi nous avons retenu le même critère d'application. Je viens du gaullisme et j'assume le fait que nous restions dans la même voie.
Monsieur Liebgott, vous avez parlé de gadget et proposé une conférence sur les salaires. Je ne vous retournerai pas le compliment, mais il faut savoir où se discutent les augmentations de salaires : dans les entreprises ou au niveau national ? Une grande conférence, cela ferait bien dans le paysage, mais franchement, qu'en sortirait-il, à part de la déception et des désillusions ? De toute façon, une telle conférence n'aura pas lieu, car il faudrait pour cela que vous ayez été choisis par les Français, et ce n'est pas en vous abritant derrière de tels faux-semblants que vous retrouverez leur confiance !