Il faudra donc bien un jour s'attaquer à la question de la régulation du commerce mondial et à l'établissement de clauses sociales et environnementales pour arriver à un juste échange entre un ensemble comme l'Union européenne et les pays à bas coûts de main-d'oeuvre. Sinon, on s'installera durablement dans la mise en concurrence des salariés entre eux au niveau mondial, ce qui fera baisser inéluctablement le niveau de salaire et de protection sociale dans un pays comme la France. Pour nous, écologistes, cette conception de la mondialisation est une catastrophe à la fois économique, sociale et écologique.
L'absence de volonté européenne sur ces sujets – absence de volonté d'ailleurs nourrie par l'absence de propositions venant de grands États comme la France – doit-elle nous conduire à l'inaction au niveau national ? Nous ne le pensons pas. Nous sommes même convaincus qu'il reste des marges de manoeuvre à l'échelle française pour améliorer la qualité de vie, les conditions de vie et donc le niveau de vie de nos compatriotes.
Si nous écartons la hausse généralisée et décrétée d'en haut des salaires, nous ne voulons pas non plus entretenir l'illusion que représente la voie du blocage des prix. Très franchement, quand je vois comment les Français semblent réagir – au moins dans les enquêtes d'opinion – aux propositions aussi démagogiques qu'inopérantes d'une ex-candidate à l'élection présidentielle, qui entend manifestement le redevenir, je me dis que décidément le peuple français est un peuple sage. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)