La question du pouvoir d'achat est au coeur des préoccupations des Français et de leurs difficultés quotidiennes. Cela tient à une raison que chacun comprendra : beaucoup de Français ressentent durement l'augmentation des dépenses contraintes liées à l'électricité, au gaz, à l'essence, qu'ils ne peuvent éluder. La France qui travaille est aujourd'hui confrontée à des problèmes de pouvoir d'achat.
Or votre politique consiste à ne jamais répondre à la question de l'augmentation des salaires et à penser que le retour à la croissance se fera uniquement grâce à l'investissement.
Cependant, vous avez pris conscience de l'existence de ce mécontentement. Revenant le 19 avril dernier sur le « lieu du crime », dans les Ardennes, cinq ans après avoir prononcé, le 18 décembre 2006, son fameux discours à la « France qui se lève tôt », le Président de la République a déclaré : « J'affirme qu'il est normal que les salariés à qui l'on a demandé des efforts pendant la crise bénéficient de la reprise. Qui peut comprendre qu'on distribue plus de 80 milliards d'euros aux actionnaires et qu'en même temps, on explique aux salariés qu'il n'y a pas de quoi augmenter les salaires ? »