Ce n'est pas de l'humour corrézien, mais cela pourrait en être…
La semaine dernière, vous avez fait voter une réduction de l'impôt de solidarité sur la fortune de près de deux milliards d'euros. Dans le même temps, vous vouliez imposer aux titulaires du RSA – avec le même « S », pour « solidarité », que dans l'ISF que vous voulez fouler aux pieds –, cinq heures de travail obligatoires pour les punir d'être, selon les mots mêmes de M. Wauquiez, le « cancer de la société française », et cela en échange d'une centaine d'euros supplémentaires par mois.
Cette semaine, vous entendez créer une nouvelle niche sociale au bénéfice – je n'ose pas dire « au profit » – de quelques entreprises qui augmentent significativement les dividendes versés à leurs actionnaires. Vous aviez sans doute peur que nous n'ayons pas encore bien compris les ressorts de votre politique.
Bref, j'ai beau tourner et retourner dans tous les sens le dispositif que vous nous proposez, monsieur le ministre, chers collègues de l'UMP, je ne trouve aucun argument pour le défendre. C'est la raison pour laquelle j'invite notre assemblée à voter cette motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
(Mme Élisabeth Guigou remplace M. Bernard Accoyer au fauteuil de la présidence.)