Dites-le aux salariés !
Ils auraient également pu procéder, par exemple, à une revalorisation du pouvoir d'achat du SMIC. Cette question revêt une importance accrue au moment où un rapport officiel nous apprend qu'un salarié sur quatre travaille dans une branche dont la grille salariale démarre en deçà du SMIC.
Vous auriez pu, monsieur le ministre, conditionner la réduction des cotisations sociales patronales, les fameuses niches sociales, à l'existence d'un accord salarial d'entreprise ou, à défaut, d'un accord de branche vieux de moins de deux ans. En cas d'absence d'accord salarial, les allégements de cotisations sociales pourraient être réduits de 25 %, voire plus, pour renforcer l'incitation.
Si, comme nous, vous êtes choqué de voir qu'avant même la sortie de crise, dès 2010, les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises sont reparties à la hausse, avec des pourcentages d'augmentation à deux chiffres, vous devriez reprendre notre proposition de plafonner les écarts de rémunération dans les entreprises qui ont une participation publique dans leur capital, par exemple, dans une fourchette de un à vingt.