Qui peut être sûr de la réponse ? Qui peut affirmer que la liberté des parents, si respectable soit-elle, pèse plus que l'intérêt de l'enfant ? Et pour ceux qui mettent la liberté au-dessus de tout, qu'y a-t-il de plus libre que l'union libre, que, du reste, personne ne conteste ?
Deuxième argument, l'égalité. Tous les êtres humains sont égaux, tous donc, nous dit-on, doivent pouvoir accéder au mariage.
À cela, il faut répondre que l'objet du mariage n'est pas de traiter tous les êtres humains d'une manière indifférenciée, c'est de structurer la société et d'organiser la filiation. Dès l'origine, il ne s'est appliqué qu'à des couples qui, par nature, peuvent donner naissance à un enfant. Contrairement au PACS, la vocation du mariage n'est pas de nier les différences mais, au contraire, de constater et d'organiser l'altérité.
Ouvrir le mariage à des personnes de même sexe serait changer radicalement sa nature et sa vocation. Nous sommes, avec la plus grande fermeté, contre l'homophobie mais nous ne voulons pas altérer, dans l'inconscient collectif, l'image et la fonction du mariage.