Compte tenu de l'heure, nous ne pouvons pas consacrer un long débat à ce sujet. Mais il faudrait que nous soyons capables, en Europe, de penser avec un coup d'avance.
À partir du moment où l'on commence à évoquer le rééchelonnement des dettes, les marchés financiers vont anticiper le fait que des pays en difficulté et dont la dette peut être échelonnée vont supporter des taux d'intérêts de marchés extrêmement élevés.
Nous devrions envisager sérieusement l'hypothèse qui a été évoquée par deux économistes, l'un de droite, l'autre de gauche, et qui consiste à dire qu'il faudrait européaniser la dette, la mutualiser jusqu'à 60 % du PIB, de façon à garantir une dette à des taux d'intérêt très bas et que seul pourrait être rééchelonné ce qui est au-delà de 60 % du PIB.