Comme vient de le rappeler M. Muet, c'est la troisième année consécutive que la prime pour l'emploi n'est pas revalorisée. Je rappelle qu'il s'agit d'une aide accordée aux personnes qui exercent une activité professionnelle, leur procurant au plus, pour un célibataire sans enfant, 17 451 euros de revenus par an. Vous imaginez ce que peut représenter cet avantage pour plus de dix millions de travailleurs modestes. Et c'est là que se dessine l'écart qu'il peut y avoir entre vos propositions et les nôtres. Nous essayons, nous, au travers de cet amendement, de revaloriser le pouvoir d'achat des plus modestes.
Et nous essayons de faire, comme vient de le dire M. Muet, une différence par rapport aux heures supplémentaires car nous connaissons les difficultés que peuvent rencontrer, notamment en Île-de-France, les travailleurs modestes lors de la recherche d'un logement pour obtenir des garanties et signer un bail. Or, le caractère aléatoire des heures supplémentaires les empêche de présenter des garanties suffisantes pour obtenir ce premier bien d'utilité publique que représente le logement.
Par cet amendement, nous vous donnons la possibilité de rattraper cette erreur que vous avez commise il y a trois ans et de faire un geste significatif en direction de ceux qui ont le plus besoin de la solidarité nationale lorsqu'ils travaillent.