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Intervention de Christian Eckert

Réunion du 10 juin 2011 à 9h45
Projet de loi de finances rectificative pour 2011 — Article 3, amendement 1238

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Eckert :

Nous sommes en train de discuter d'un point important, puisqu'il s'agit d'une mesure dont le Gouvernement estime qu'elle devrait rapporter, en année pleine, 456 millions, si je ne m'abuse – disons 450 millions –, et qui contribue à l'équilibre prétendu de l'ensemble du projet de loi.

Première remarque, monsieur le rapporteur général : dans votre exposé, qui était brillant et, en effet, assez précis, vous avez fait un aveu. Vous avez vous-même déclaré que cette disposition pouvait concerner des foyers qui ne sont pas, actuellement, assujettis à l'ISF. Cette observation – que nous avions d'ailleurs déjà faite nous-mêmes – est en parfaite contradiction avec les propos récurrents du ministre, qui nous dit que cette réforme n'est payée que par les contribuables qui sont assujettis à l'ISF. J'ai noté avec grand intérêt votre déclaration, qui figurera bien entendu au compte rendu : vous avez bien souligné que cette mesure s'étendra à d'autres personnes que celles actuellement assujetties à l'ISF.

Deuxième point – et je crois qu'il a été peu évoqué jusqu'ici, sauf à l'instant par M. le président de la commission des finances –, le coût de la mesure inverse qui avait été prise dans la loi de finances pour 2006, à savoir le passage de dix à six ans du délai de reprise, avait été évalué à 40 millions d'euros. Certes, vous avez triplé, entre-temps, le montant de l'abattement. Mais si je triple 40 millions, j'obtiens 120 millions. La mesure prise en 2006 coûterait donc à l'État 120 millions en année pleine. Or le Gouvernement, lui, évalue à 450 millions le produit de la mesure inverse qu'il propose aujourd'hui. Il y a là un problème qu'un élève de cours élémentaire devrait déceler.

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