À la Réunion, dont je suis élu, plus de 50 % des jeunes sont au chômage. Tout dispositif favorisant l'insertion est donc accueilli avec intérêt. Je regrette cependant que les auteurs de la PPL ne s'attaquent qu'aux protections administratives et réglementaires qui encadrent l'alternance, en s'imaginant que cela suffira à garantir son essor. Mieux vaudrait mettre les formations à caractère professionnel en adéquation avec les débouchés.
Je crains par ailleurs que l'article 3, qui prévoit la mutualisation des apprentis entre différents employeurs saisonniers, ne débouche que sur une précarisation accrue de l'emploi des jeunes. Chez nous, où la saison touristique dure toute l'année, il ne faudrait pas que l'apprentissage soit détourné de sa vocation première, qui est la formation, pour devenir un simple outil au service de la flexibilité.