Non seulement l'objectif annoncé de 800 000 alternants en 2015 me semble atteignable, mais il est nécessaire de développer une voie qui débouche dans 70 % des cas sur l'emploi.
En complément du plan que le Gouvernement est en train de concrétiser, la proposition de loi lèvera les obstacles fiscaux, sociaux, techniques et juridiques qui ralentissent le développement de l'alternance. Restent certains freins psychologiques. Trop de familles éprouvent des réticences, ce qui explique que des secteurs comme la pêche ou la restauration ne trouvent pas de jeunes. Trop de professionnels hésitent à accueillir des alternants, parce que leur formation prend du temps ou qu'ils ont connu des expériences malheureuses. Trop de formateurs hésitent à s'engager. Pour ma part, j'ai créé une licence professionnelle dans le notariat avec des contrats de professionnalisation ; elle connaît un grand succès, mais les filières de ce type ne sont pas assez nombreuses. On peut aller beaucoup plus loin dans cette voie, particulièrement dans l'enseignement supérieur.