Madame la ministre, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, que les choses soient claires, nous n'avons pas la moindre nostalgie des lois Royer, Raffarin et Galland : elles n'ont permis ni d'éviter les monopoles locaux de la grande distribution, ni de protéger nos concitoyens de la flambée des prix, comme l'indiquait hier François Brottes. Mais nous n'éprouvons pas non plus la détestation de tout ce qui peut s'apparenter, de près ou de loin, au contrôle et à la maîtrise par les élus des mutations économiques – et qui imprègne ce projet de loi.
Nous ne partageons pas non plus l'enthousiasme du rapporteur, qui voit dans ce texte l'avènement de la concurrence loyale. Nous ne croyons pas que la concurrence puisse seule organiser le marché,…