Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Michel Fourgous

Réunion du 3 juin 2008 à 15h00
Modernisation de l'économie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Fourgous :

Mais, je le répète, je sais bien qu'une telle mesure n'est pas prévue dans le texte original du Gouvernement. Veillons en tout cas à ce qu'elle ne conforte pas les Français dans leur défiance à l'égard des entreprises, véritable sport national du parti socialiste qui n'a pas cours dans les autres pays européens.

Notre priorité est d'aider les entreprises à grandir et à accroître leur rentabilité dans le contexte de la mondialisation : c'est sans doute plus efficace que de défiler entre République et Nation ! (Mêmes mouvements.) C'est pourquoi nous soutenons des amendements qui vont dans ce sens, à commencer par l'« avantage Madelin », qui porte à 200 000 euros le soutien à l'investissement productif. Toutefois, on peut se demander pourquoi cette somme reste très inférieure à ce qu'elle est, par exemple, chez nos concurrents et partenaires anglais, où elle s'élève à 800 000 euros. Il faudra bien, une fois pour toutes, résoudre ce problème.

Nous aimerions d'ailleurs savoir, madame la ministre, qui définit la doctrine fiscale en France. Quelles sont les compétences requises pour ceux dont la charge est de sortir la France du marasme économique ? Pourquoi nous demande-t-on toujours de plafonner les avantages fiscaux ? Pourquoi, en l'occurrence, devons-nous nous limiter à 200 000 euros, quand nos concurrents vont jusqu'à 800 000 ?

Afin de soutenir les entreprises innovantes, j'ai également déposé plusieurs amendements qui visent à apporter plus de transparence dans l'éligibilité au crédit d'impôt recherche. Les entreprises doivent pouvoir engager un dialogue en confiance avec le ministère de la recherche.

Il est bon, madame, messieurs les ministres, de moderniser l'économie, mais cela ne pourra se faire sans moderniser aussi la culture de nos administrations, qui doivent comprendre les mécanismes de l'économie concurrentielle.

À l'ère de la mondialisation, nous devons jouer en attaque, et non en défense. (« Encore ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) J'aime bien cette anecdote que raconte un journaliste du New York Times : « Autrefois, ma mère me disait : finis ta soupe, il y a des Chinois qui meurent de faim. Aujourd'hui, je dis à mon fils : finis tes devoirs, il y a des Chinois qui veulent ton boulot. » (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Cette remarque pleine d'humour a beaucoup de sens.

Enfin,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion