Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Michel Diefenbacher

Réunion du 9 juin 2011 à 9h30
Introduction d'une taxe sur les transactions financières en europe — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Diefenbacher :

Pour passer de l'intention à l'action, il fallait évidemment un minimum de consensus. Celui-ci a longtemps fait défaut, et il n'existe d'ailleurs toujours pas complètement aujourd'hui. Comme l'ont clairement dit les orateurs précédents, l'élément nouveau c'est la crise financière que nous connaissons depuis 2008 avec ses conséquences sur l'économie et les finances publiques de tous les États.

Il est évident que, dans ce contexte, la création d'une taxe présenterait trois avantages majeurs. Elle permettrait une meilleure transparence des marchés financiers. Elle permettrait de lutter de manière plus efficace contre la spéculation internationale. Et elle constituerait une ressource budgétaire supplémentaire non négligeable pour les États qui l'instaureraient.

Mais pour qu'il soit possible de passer de l'intention à l'action, il est indispensable d'abord qu'il y ait une volonté politique, ensuite que soit défini le cadre international dans lequel ce consensus serait recherché.

Ce cadre, c'est pour nous d'abord l'Union européenne mais également l'ensemble des pays du G20. Quant à la volonté politique, c'est celle du Président de la République française, qui a fait de cette réforme l'un des axes forts de la présidence française du G20.

Je voudrais, à ce stade de la réflexion, revenir à la résolution ou, plus précisément, à la proposition de résolution initialement présentée par le groupe socialiste. Autant nous sommes d'accord sur son contenu, autant nous estimons qu'on ne peut faire l'impasse sur le rôle moteur de la France dans l'émergence de ce dossier ; c'était tout le sens de l'amendement présenté par le président Lequiller à la commission des affaires européennes, qui n'était en quelque sorte qu'un amendement de précision. Mais quelle n'a pas été notre surprise de voir nos collègues socialistes, pourtant à l'origine de cette démarche, se prononcer contre cette résolution, comme s'il était plus important pour eux de gommer l'action du Président de la République que de moraliser les marchés financiers internationaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion