Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des affaires européennes, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, la résolution que nous examinons ce matin n'a qu'un seul objet : recommander au gouvernement français de proposer au Conseil européen la création d'une taxe sur les transactions financières.
Cette résolution s'inscrit dans la droite ligne de la politique gouvernementale. Elle ne fait l'objet d'aucun désaccord au sein de l'UMP. Par conséquent, dès qu'elle a été présentée par le groupe socialiste à la commission des affaires européennes, nous avons marqué notre accord avec cette initiative.
Cette observation d'ordre général étant faite, je profiterai de ce débat pour mesurer la difficulté du sujet et pour rappeler l'historique de ce dossier. L'idée de créer une taxe sur les transactions financières est très ancienne. Elle date de la fin des années 60 et il aura fallu plus de vingt ans pour que cette idée passe des milieux universitaires à la réflexion proprement politique. C'est en France, dans le courant des années 90, que, pour la première fois, un Premier ministre s'est prononcé en faveur de la création d'une taxe de cette nature. C'était Édouard Balladur en 1993.