L'enjeu n'est pas exactement le même !
Avec un taux de 0,05 %, la taxe pourrait générer 465 milliards d'euros par an de ressources. Avec de telles recettes, il y a matière à agir en faveur de l'économie verte et de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement qui, vous en conviendrez, ont du mal à progresser.
L'instauration d'une taxe sur les transactions financières permettrait également d'agir pour la redistribution de la richesse et contribuerait à la stabilisation des marchés financiers en réduisant la spéculation à court terme, coupée de l'économie réelle. Tout cela sans que les contribuables ne soient affectés.
L'idée d'une taxe sur les transactions financières était partagée avant la crise économique ; elle ne peut être que renforcée quatre ans après les déboires financiers de l'économie mondiale que l'on connaît et que nous avons tous subis.
C'est enfin une première étape vers la concrétisation de cette taxe au plan mondial. Mes chers collègues, trop souvent les débats droite contre gauche ont stérilisé cette idée. Nous avons tendance à penser que la régulation est un sujet qui vient d'un camp ou d'un autre. Il n'en est rien ! Selon moi, il ne s'agit ni d'un sujet de droite ni d'un sujet de gauche.