Les raisons qui ont conduit à cette crise sont connues de tous. Elles reposent pour l'essentiel sur des pratiques spéculatives et des prises de risques inconsidérées par le secteur bancaire, ayant entraîné un surendettement des entreprises, des ménages et, par ricochet, des États.
Avant la crise, les grands groupes bancaires réalisaient effectivement 30 à 50 % de leurs profits grâce à des produits spéculatifs, sans engager en contrepartie de fonds propres. C'est une évolution très dangereuse et très coûteuse. Il est donc légitime aujourd'hui de viser à décourager cette spéculation qui atteint un volume annuel considérable, de l'ordre de 400 fois le produit intérieur brut.
À l'initiative de la France et de l'Union européenne, des décisions majeures ont été prises pour moraliser et sécuriser les pratiques financières.