Monsieur le ministre chargé de l'industrie, il est dommage que vous n'ayez pas jugé utile de répondre très précisément à la question très précise que vous a posée Philippe Martin, à savoir : la technique de la fracturation hydraulique est-elle contenue dans le dossier ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Nous espérons que vous bénéficierez rapidement d'une session de rattrapage, car l'information intéresse la représentation nationale ainsi que l'ensemble de nos concitoyens.
Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le ministre de l'emploi, et je suis déjà contrariée à l'idée de sa réponse à l'emporte-pièce. S'il décidait de changer de style, ce serait un vrai bonheur ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il s'agit du chômage des jeunes et des moyens d'y remédier véritablement et durablement.
Je vais, monsieur le ministre, vous donner quelques chiffres, que vous connaissez grâce aux études et aux statistiques de Pôle emploi, de l'INSEE, de l'OIT et de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles : des pics de 22 % à 40 % dans le Nord et le Pas-de-Calais ; de nombreux territoires où zones franches et cadeaux aux grands groupes commerciaux n'ont guère produit de résultats ; un record de 40 % à 55 % en Guyane ; récemment, une annonce discriminatoire portant la signature d'une grande enseigne commerciale : une annonce exceptionnelle, mais un procédé d'exclusion malheureusement très courant qui frappe les jeunes, aussi bien ceux qui sont peu qualifiés que ceux qui sont bardés de diplôme – j'ai d'ailleurs saisi le Défenseur des droits.
Depuis quelques jours, monsieur le ministre, vous nous servez en boucle une nouvelle qui est censée constituer l'alpha et l'oméga de la lutte contre le chômage des jeunes : un demi-milliard prévu – mais que personne n'a vu – pour la formation en alternance et l'emploi des seniors.
Je voudrais simplement vous rappeler que, par-delà toutes les rodomontades, le chômage des jeunes, c'est, pour chacun d'entre eux, une absence d'autonomie, un renoncement à des ambitions professionnelles, l'obligation de sacrifier et de ravaler un projet de vie (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), et c'est, pour le pays, un gaspillage considérable de ressources. Et ce n'est pas en creusant…