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Intervention de Bernard Reynès

Réunion du 8 juin 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences des intempéries

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Reynès :

Ma question s'adresse au ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire.

Ce week-end, la grêle a littéralement massacré des exploitations agricoles du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Ce sont 2 000 hectares de vergers détruits à 100 %, 80 000 tonnes de pommes et de poires anéanties, 120 000 tonnes si j'y ajoute l'épisode du 29 avril, des serres éventrées. C'est un spectacle de désolation au-delà de ce que l'on peut imaginer.

Les conséquences sont dramatiques : l'ensemble de la filière est totalement sinistré. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la récolte de cette année qui est détruite : c'est aussi celle de l'année prochaine, car les arbres eux-mêmes ont été endommagés.

Il est indispensable de mutualiser les assurances en les rendant obligatoires pour l'ensemble du monde agricole. Mais, en contrepartie, il faut ramener les compagnies d'assurance à la raison car elles ont triplé leurs tarifs et refusent parfois même d'assurer.

Après plusieurs saisons de crise – la mévente des salades au printemps, une météo trop clémente qui a engorgé le marché car les productions arrivent toutes en même temps –, les trésoreries sont exsangues. Ce malheur s'ajoute à la crise dite du concombre, dont les producteurs sont victimes et qui frappe aussi la filière de la tomate et des salades.

Or, les premières annonces de soutien de la Commission européenne suscitent colère et désespoir. Une manifestation a d'ailleurs lieu au marché d'intérêt national de Châteaurenard en ce moment même. On évoque une indemnisation de 14 centimes d'euro par kilo, alors que le prix de revient est compris entre 35 et 40 centimes. Le compte n'y est pas ! C'en est trop pour la filière des fruits et légumes, déjà très endettée et incapable de payer les échéances. Nombreux sont ceux qui, découragés et ruinés, sont contraints d'arrêter. Il y a déjà 40 % de friches dans ma circonscription.

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