M. le Ministre, la reconnaissance du Kosovo comme un Etat sujet de droit international à part entière a été largement inspirée par le souci de « sortir par le haut » d'une situation à la fois pénible par ses conséquences humaines et difficile à tolérer dans une Europe dont l'unité repose par excellence sur le maintien de la paix. C'est une condition nécessaire, mais peut-être pas tout à fait suffisante pour assurer intégralement l'avenir du Kosovo sur la scène internationale et son équilibre intérieur. Que peut faire l'Europe, et singulièrement l'Union européenne, pour aider le Kosovo à affirmer encore davantage sa personnalité internationale ?
Avant de diriger la diplomatie de votre pays, vous avez eu la responsabilité, au gouvernement, de l'éducation et de la culture. On sait par ailleurs à quel point la formation des jeunes est importante dans un pays dont une très grande partie de la population a moins de trente ans. Quelles sont les priorités de la politique d'éducation et de formation du Kosovo ? Comment assurer l'adéquation des filières de formation aux besoins d'une société et d'une économie qui sortent à peine d'années de conflit ?