Je suis surprise que l'on assimile automatiquement commission d'enquête et stigmatisation. Il s'agit, au contraire, d'une simple et saine volonté de transparence sur un sujet majeur de notre vie sociale. Il est absolument nécessaire d'étudier les modalités de financement des acteurs du dialogue social. Le faible taux de syndicalisation dont souffre notre pays trouve probablement une partie de son origine dans le manque de confiance de nos concitoyens à l'égard des syndicats. Renforcer la transparence des comptes augmenterait très certainement cette confiance et donc la syndicalisation. Il s'agit d'un sujet d'autant plus important que les moyens consacrés par les entreprises et par les collectivités locales à la vie syndicale sont extrêmement importants. Cette transparence est nécessaire pour aboutir à une démocratie sociale apaisée et à un dialogue constructif avec les partenaires sociaux. Les prochaines échéances électorales sont un moment propice à une telle réflexion.