Depuis tout à l'heure, nous entendons parler d'idéologie, comme si c'était un gros mot. Or qu'est-ce que l'idéologie ? C'est un corpus d'idées permettant d'analyser la société et de formuler des solutions pour préparer l'avenir. Quels sont ces hypocrites qui disent ne pas avoir d'idéologie ? Ce sont ceux qui ont une idéologie perverse qu'ils ne veulent pas assumer, monsieur le ministre. C'est vous, à droite, les tartufes, qui ne voulez pas montrer ce que vous êtes véritablement. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Fillon, avant d'être Premier ministre, trouvait lui aussi que l'« idéologie » était un gros mot. Pour le rassurer, je lui avais dit un jour qu'il était l'un des idéologues du régime. Cela prouvait au moins qu'il avait des idées, alors que d'autres n'ont que des images d'Épinal ! Aussi, plutôt que de se jeter à la figure cette formule que vous voulez insultante, assumez votre idéologie : vous êtes du côté de ceux qui possèdent le capital et qui en veulent toujours plus.
Nous venons d'assister à une confrontation entre Charles-Amédée de Courson et Henri Emmanuelli, et il y a clairement deux positions, et deux classes sociales : il y a celle des châtelains, monsieur de Courson, et les autres ! Mais Charles-Amédée de Courson n'arrive pas à se défaire de l'héritage qu'il porte comme un boulet et cela me fait penser à une gravure de la Révolution où l'on voit le tiers état courbant l'échine sous le poids de l'aristocratie et du clergé.