Quelques mots pour vous faire part du sentiment de honte qui est le mien et du désespoir qui m'accable (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) devant tant de mépris à l'égard du peuple de France.
Cet article est tout simplement un non-sens au regard de l'actualité économique et sociale de notre République. Les Français sont dans une situation de plus en plus précaire, et vous semblez l'ignorer. La dette publique atteint des sommets, et vous voulez le nier. Pourtant, votre majorité s'apprête à faire un nouveau cadeau fiscal aux plus fortunés. La suppression de l'ISF n'est en réalité qu'un nouveau transfert fiscal, qui sera une nouvelle fois à la charge des plus démunis d'entre nous.
La suppression du bouclier fiscal, que nous souhaitons, va permettre aux plus riches de cumuler les avantages fiscaux qui leur sont réservés alors que, dans le même temps, les classes les plus modestes n'arrivent plus à joindre les deux bouts tant les prix des matières premières ne cessent d'augmenter, tant les salaires sont faibles et désespérément bloqués, conséquence directe de votre politique.
Pourtant, le Président de la République, dans son discours de 2007 sur la République, que, nous disait-il, il souhaitait irréprochable, se voulait l'homme de la nation et non celui d'un parti ou d'un clan. La réalité de son bilan est tout autre. Il me plaît ici de rappeler les paroles de Jean-Marc Ayrault, pour qui votre Président était et resterait le candidat et le Président des riches.
Le club des 370 plus gros donateurs de l'UMP, mis un peu en veille lors de l'affaire Woerth, repart de plus belle depuis quelques mois. Cette réforme est une nouvelle fois un cadeau à ce cercle qui rapporte annuellement plus d'un million d'euros au parti de la majorité. Ce cadeau, cette nouvelle réforme injuste et inégalitaire, n'a pour but que de remercier les généreux donateurs de l'UMP. C'est de la provocation, je le déplore au nom de tous ceux qui souffrent quotidiennement et qui n'ont plus aucun espoir à cause de votre attitude sectaire et méprisante. Je refuse de cautionner pareille indécence.