Mon cher collègue, vous avez un sacré culot de prétendre connaître la conclusion de mon propos, alors que je viens à peine de prendre la parole ! Cela augure mal du débat !
La bataille contre l'enfumage est engagée, et quand le ministre parle d'un texte simple et compréhensible par tous, je dois dire que ce n'est évidemment pas vrai ! Or, pour un bon déroulement de nos débats, il faut la vérité et la transparence – qui nous font toutes deux défaut !
Afin d'éclairer notre débat, j'aimerais que vous répondiez à deux questions, monsieur le ministre. Premièrement, je vous ai expliqué hier que Mme Bettencourt paie 40 millions d'euros d'impôts cette année, et qu'elle n'en paiera plus que 10 millions d'euros l'année prochaine. Est-ce vrai ou non ? En fonction de la réponse à cette question, vous dites ou vous ne dites pas la vérité !
Deuxièmement, je vais faire un peu de pédagogie politique, à l'intention des journalistes et des personnes qui assistent à nos débats depuis les tribunes – bref, à l'intention de l'opinion publique. Même si vous n'êtes pas sincère, il est une chose que l'on ne peut vous nier, je veux parler de votre grande intelligence (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), une intelligence diabolique, toujours habillée d'un sourire sympathique et de connivence. Est-il vrai, monsieur le ministre, que le Gouvernement va demander aux riches de mettre 600 millions d'euros sur la table, tandis qu'il leur donnera 1,8 milliard d'euros sous la table ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)