Bref, l'opposition a perdu le sens des responsabilités, et c'est bien ce que les Français observent aujourd'hui. Non contente de cela, elle vient de commettre l'irréparable (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR), de briser un nouveau tabou. Désappointé par l'absence de contestation populaire de cette réforme de l'ISF juste et équilibrée, l'opposition vient, pour la première fois, d'avoir recours à l'obstruction parlementaire pour un débat de loi de finances. Bravo ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Elle a déposé vendredi dernier plus de 1 000 amendements, des copies les uns des autres, pour faire perdre du temps aux parlementaires et aux fonctionnaires, pour faire perdre du temps et de l'argent à la démocratie, à une démocratie ; ce sera surtout l'occasion pour elle de perdre un peu plus de crédibilité aux yeux des observateurs de la vie politique. Ces manoeuvres d'un autre âge et d'un autre temps, nous pensions ne jamais les voir en loi de finances. Dommage ! Dommage de devoir jouer la montre, faute d'arguments ! À un an de l'élection présidentielle, voilà un cruel aveu d'impuissance, d'impuissance à faire face à la majorité avec des arguments solides, d'impuissance à s'opposer au Gouvernement en avançant des propositions incontestables.