Personnellement, je n'y vais pas, mais ce que je sais, c'est que la situation des banlieusards n'a pas changé, ni celle des habitants de nos villes de province et de nos campagnes. En revanche, les plus gros détenteurs de patrimoine, qui résidaient déjà en France et qui avaient bien l'intention d'y rester, ont eu droit à quelques cadeaux fiscaux. Et je ne suis pas sûr que les gens qui allaient travailler à Londres soient revenus. Le pari a donc été totalement perdu.
Mais le Président de la République s'est accroché : quand il a des certitudes, il s'y tient. Non seulement il lui a fallu quatre ans pour changer d'avis, comme l'a souligné Henri Emmanuelli, mais il lui a fallu quatre défaites électorales successives – cela fait beaucoup pour un seul mandat : les municipales, les européennes, les régionales et les cantonales. À chaque fois, les Français ont délivré le même message et sanctionné l'UMP.
Aujourd'hui, ce projet de loi de finances rectificative est une nouvelle manifestation de votre goût pour le paradoxe et la contradiction. Sitôt que vous faites un pas en avant – et l'on ne peut que saluer la suppression, enfin, du bouclier fiscal,…