Je vous remercie, monsieur le président.
Le mouvement de protestation n'a fait que s'amplifier devant l'absence de dialogue et le refus, par M. Darcos, du rôle de médiation des élus locaux souhaité par le recteur lui-même.
À ma question orale posée le 13 mai dernier au ministre de l'éducation nationale, c'est Mme Idrac qui a apporté quelques éléments qui n'avaient rien d'une réponse. Elle n'a fait aucune référence à la mission interministérielle arrivée ce dimanche à Cayenne. Or il semblerait que celle-ci ait été décidée dès le mois de mars à la demande des autorités administratives locales.
L'annonce officielle, très médiatisée, de la venue de cette mission a fait l'objet d'un cafouillage et d'une récupération politicienne au détriment de la recherche de l'efficacité. Une nouvelle fois, les élus n'ont pas, en amont, été associés à cette venue ; pire, ils ne sont pas destinataires de la lettre fixant les objectifs aux membres de la mission.
J'estime que ce manque de transparence et de partenariat n'est pas acceptable au regard des principes démocratiques élémentaires. Alors même que cette méthode est totalement inefficace du point de vue des résultats, elle prévaut encore beaucoup trop dans les rapports des services l'État avec les élus guyanais.
Cette mission interministérielle sur l'éducation doit être l'occasion d'instaurer une vraie politique fondée sur un partenariat réel et fort avec toute la communauté éducative. Je souhaite qu'elle débouche sur l'organisation d'une table ronde consacrée au système éducatif en Guyane, sujet dont dépend l'avenir de ma région.
Monsieur le Premier ministre, vous qui prétendez, en tant que chef du Gouvernement, avoir pour credola culture des résultats, êtes-vous prêt à changer votre méthode de travail en Guyane et à mener, enfin, une action politique cohérente au service de l'intérêt général ?