Monsieur le député, vous avez appelé mon attention et celle de Roselyne Bachelot sur le rôle des aidants familiaux.
En effet, face à la dépendance, au handicap ou à la maladie chronique, les familles sont en première ligne. Ce sont ainsi, en France, 3 600 000 aidants familiaux – ou familiers, comme on dit – qui s'occupent de leurs proches au quotidien, et, pour plus de 70 % d'entre eux, à temps plein.
L'appui aux aidants est une préoccupation constante du Gouvernement. Comme vous l'indiquez, la Conférence de la famille a, dès 2006, souligné l'importance de leur rôle. Nous avons par ailleurs organisé une journée des aidants en octobre 2010, qui a été un événement important et qui a permis de lancer plusieurs initiatives sur l'ensemble du territoire.
Je veux rappeler, par ailleurs, que le plan 2007-2011 en faveur de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques prend également en compte la question des aidants.
C'est aussi un des axes du plan Alzheimer 2008-2012, qui prévoit le développement de solutions de répit pour les familles et des actions de formation.
La situation des aidants et l'amélioration de leur accompagnement sont largement évoquées, vous le savez, dans le cadre du débat national sur la dépendance, qui a permis d'identifier plusieurs préoccupations.
D'abord, celle d'une meilleure reconnaissance de la place de la solidarité familiale auprès des professionnels et des administrations, afin d'améliorer la coordination des intervenants auprès des personnes âgées.
Ensuite, la nécessité d'apporter des solutions pour permettre aux aidants de mieux concilier la prise en charge d'un proche avec leur vie personnelle ou professionnelle.
Enfin, le risque d'isolement, qui inquiète le Gouvernement, parce que l'on sait que beaucoup d'aidants y sont exposés.
La reconnaissance et la valorisation du rôle des aidants ne sauraient toutefois s'accompagner d'un désengagement de l'État.
Au-delà des solutions qui seront apportées en faveur des aidants, le Gouvernement souhaite préserver le socle massif de prise en charge solidaire des personnes âgées dépendantes.
Et je veux vous dire, cher Alain Marleix, que le Gouvernement est particulièrement attentif au dispositif mis en oeuvre dans le Cantal. Cette contribution, très importante, sera versée au dossier que je viens d'évoquer. J'espère d'ailleurs que nous aurons l'occasion d'en parler de manière plus précise, parce que je serais heureuse que nous puissions nous en inspirer dans notre recherche de solutions sur la question de la dépendance.