Je souhaite attirer l'attention de M. Éric Besson, ministre chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur la situation de l'Usine Celsa France située à Boucau, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Celsa France est une aciérie électrique qui emploie 260 personnes, 700 si l'on considère les emplois induits. Elle représente 45 % du trafic portuaire du port de Bayonne, neuvième port français. Elle exporte entièrement sa production d'acier recyclé dédiée essentiellement au marché de la construction et elle représente 10 % de la production d'acier français.
La hausse permanente du coût de l'énergie électrique, qui représente 24 % du coût de transformation, a pour conséquence la réduction de sa production. Pour assurer la compétitivité du site, il faudrait retrouver un niveau de prix d'achat similaire au tarif historique de l'électricité dont le site a bénéficié avant son rachat par le groupe Arcelor. Or, cette société a été contrainte d'abandonner ce tarif durant l'ère Arcelor entre 2002 et 2005, et dès lors, elle n'a pu y retourner.
Aujourd'hui, cette décision pénalise directement le site et, surtout, compromet les investissements futurs qu'il est prévu d'y réaliser ; je veux parler de deux laminoirs. Programmé avant la crise mais toujours d'actualité, ce projet a fait l'objet d'une première tranche d'investissement, au sein de l'aciérie, par l'installation de nouveaux transformateurs pour les fours électriques et de systèmes d'aspiration de fumées. L'arrivée des laminoirs permettrait de doubler l'ensemble des emplois existants et Celsa France demande donc que ces investissements puissent bénéficier de l'application du tarif historique de l'électricité, la partie ancienne ne pouvant en profiter.
La hausse du coût de l'énergie et sa part croissante dans les coûts de production fragilisent considérablement la compétitivité de sociétés comme Celsa France. Je sais, monsieur le ministre, que lors de votre récente visite à Barcelone, le 20 mai dernier, vous avez pu rencontrer M. Patrick Gilet, directeur de la filiale française de Celsa France, et cela m'amène à vous demander ce que vous envisagez de faire pour traiter ce problème de plus en plus fréquent pour les entreprises industrielles aussi dépendantes du coût croissant de l'énergie électrique.