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Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 1er juin 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Réchauffement climatique

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement :

Monsieur Demilly, vous l'avez dit : l'Agence internationale de l'énergie fait état, pour l'année 2010, d'un pic de production de gaz à effet de serre. C'est une très mauvaise nouvelle. Ce pic concerne d'abord les pays émergents, notamment l'Inde et la Chine. En France, nous en sommes à plus 2 % en 2010, ce qui, quand nous effectuons la correction saisonnière, car il y a eu un hiver très froid, nous situe autour de 0 %. La reprise économique se fait dans notre pays sans augmentation des émissions.

La nouvelle transmise par l'Agence internationale de l'énergie rappelle toute l'importance des choix de politique énergétique pour faire face au défi du changement climatique.

Ainsi, la décision allemande de se retirer du nucléaire est une décision souveraine, mais elle aura des conséquences en matière d'émissions de gaz à effet de serre.

La France, pour sa part, a fait le choix d'un mix décarboné – nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables – et, surtout, celui de la sobriété énergétique. Aujourd'hui, nous avons les premiers résultats du Grenelle de l'environnement : nous étions à 10 % d'énergies renouvelables, nous sommes à 13 %, et nous allons accélérer avec le lancement, sous l'autorité du Premier ministre, des appels d'offre pour l'éolien offshore sur cinq sites dès cet été. Une politique responsable, c'est aussi la sobriété énergétique, avec le deuxième acte du Grenelle de l'environnement. Voilà ce que nous pouvons faire au niveau national.

Mais, au niveau international, les perspectives sont inquiétantes. Sans trahir les délibérations du conseil des ministres, je peux vous dire que le Président de la République a rappelé ce matin qu'il avait été assez inquiet de la faible mobilisation, de la faible motivation, de certains partenaires du G8.

Dès lors, que pouvons-nous faire ? Il faut continuer notre politique tout en utilisant les financements innovants dans le cadre du G20. Nous avons besoin, pour débloquer les choses à Durban, de donner des perspectives financières au pays du Sud, notamment grâce à la taxe sur les transactions financières, à laquelle le Président de la République est très attaché et pour laquelle nous nous battons afin de financer le développement vert. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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