Ma question s'adresse à M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes.
Monsieur le ministre d'État, le 16 mars dernier, un jeune moine bouddhiste de vingt et un ans s'est immolé par le feu au monastère de Kirti, au Tibet, pour marquer le troisième anniversaire de la brutale répression des manifestations pacifiques de 2008. Au lieu d'éteindre les flammes, la police chinoise l'a roué de coups, précipitant ainsi sa mort.
Face à l'indignation provoquée par ce drame, les autorités chinoises ont fait le choix de répondre par la force. Ainsi, le 21 avril, 300 moines ont été arrêtés et embarqués dans des camions militaires, et personne ne sait aujourd'hui ce qui leur est advenu.
Parallèlement, ce ne sont pas moins de 2 500 moines qui, à l'heure actuelle, sont encerclés et privés de liberté comme de nourriture par l'armée chinoise.
Ce blocus alimentaire est intolérable et, face à l'urgence humanitaire, le gouvernement français se doit d'exprimer au plus vite son inquiétude et son indignation aux autorités chinoises, comme l'a déjà fait Mme Ashton au nom de la Commission européenne.
La situation de Kirti est, de fait, révélatrice du sort réservé en Chine aux dissidents et aux minorités.
Comment ne pas évoquer ainsi le mouvement de protestation entamé le 10 mai dernier en Mongolie intérieure et qui prend de l'ampleur ? La loi martiale a, depuis, été instaurée dans certaines zones et des dizaines de personnes ont été arrêtées.
Journalistes, moines, écrivains, dissidents chinois, Tibétains, Mongols, Ouïgours, les victimes de la politique de répression systématique des autorités chinoises sont nombreuses.
Aussi, nous souhaiterions connaître les actions que le gouvernement français compte mettre en oeuvre pour assurer le respect des droits de l'homme en Chine. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)