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Intervention de Dov Zerah

Réunion du 18 mai 2011 à 16h45
Commission des affaires étrangères

Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement :

Je ne suis pas en mesure de répondre à la question sur la mission d'inspection financière car celle-ci est dirigée par le Trésor qui garantit le prêt, l'AFD y participe comme le ministère des affaires étrangères et européennes.

C'est parce que nous sommes un établissement de crédit que j'ai mis en place une direction exécutive des risques et que nous réalisons actuellement un exercice de stress bancaire. La principale contrainte porte sur nos fonds propres qui représentent 4,4 milliards d'euros. Ce n'est pas le ratio de solvabilité qui pose problème mais le ratio de division des risques qui nous interdit d'engager plus d'un milliard sur une seule contrepartie. Cela explique les blocages que nous connaissons en Tunisie ou au Maroc. Par ailleurs, je ne saurais pas vous dire quelles interventions supplémentaires nous pourrions réaliser si notre marge de manoeuvre financière était plus importante.

Lors de ma dernière visite au Mali, où je me suis rendu à deux reprises en dix mois, j'ai signé pour 41 millions d'euros de subventions, provenant du ministère des affaires étrangères et européennes mais aussi de crédits européens délégués à hauteur de 7 millions. Je souhaite insister sur le partenariat que nous développons actuellement avec l'Union européenne. Les pays sahéliens, le Mali mais aussi la Mauritanie ou le Niger avec lequel la coopération redémarre, sont des pays essentiels en matière de développement ; je n'ai pas besoin de rappeler les récents événements. Nous participons au projet de barrière verte mais les choses évoluent lentement.

La décision de faire du Burundi un pays prioritaire relève du comité interministériel de la coopération internationale et du développement et du Premier ministre.

En 2010, les autorisations d'engagements de l'AFD se sont élevées à 7 milliards d'euros soit 500 millions de plus que ce que prévoyait notre programme initial. Sur ce montant, un milliard est affecté à l'outre-mer et un autre à notre filiale pour le secteur privé PROPARCO. Sur les cinq milliards restants, l'Afrique subsaharienne représente 2,3 milliards qui correspondent principalement à des prêts dont ne peuvent pas pour la plupart bénéficier les pays d'Afrique francophone. Suite à l'accord du FMI, ces pays, qui reçoivent néanmoins entre 600 et 700 millions de l'AFD, commencent à pouvoir emprunter de nouveau.

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