Oui, mais il y a aussi un problème de qualification à l'OMC. Quant au risque de corruption, je rappelle que nous sommes co-maîtres d'ouvrage ou assistants à la maîtrise d'ouvrage et nous ne nous contentons pas de payer. Nous procédons aux décaissements au fur et à mesure de l'avancée des projets, sur 3, 4 ou 5 ans, et nous avons la possibilité d'éviter tout risque de coulage. Comme suite aux événements en Côte d'Ivoire, en Tunisie, en Egypte, nous revoyons toutes nos règles de partenariats. Il y avait parfois un manque d'information problématique, dans certains cas. Des instructions ont été données à l'AFD et si l'on manque d'information ou si celle-ci est lacunaire, nous ne prenons pas de risque. Il y a désormais plus de verrouillage.
Quant à la position de la Chine en Afrique, je dirais que, compte tenu de l'immensité des enjeux, tout le monde est bienvenu, les besoins sont trop importants. Que l'on songe que les investissements nécessaires pour les seules infrastructures s'élèvent à 80 milliards.
La gouvernance de l'agence est effectivement une question compliquée, difficile. Nous avons différentes tutelles, le MAEE, Bercy, etc. C'est inéluctable car l'AFD est au coeur de la diplomatie financière de l'Etat et divers ministères sont nécessairement impliqués. Il faut vivre avec. Cela étant, cela devient problématique lorsque le budget de l'année n'est disponible que le 10 mars… Nous sommes cependant impliqués, écoutés, et nous avons des échanges fructueux avec nos tutelles. Je remercie la commission des affaires étrangères de sa position sur la question des dividendes, qui nous aide considérablement.
Il faut avancer sur la question de l'assistance technique. Nous avions un grand nombre d'assistants techniques autrefois, au lendemain des indépendances, ce système n'avait pas évolué et, dans les années 90, a été remis en cause. On ne peut pas continuer ainsi surtout si l'on se compare avec la situation de la coopération allemande, qui disposerait de 18 000 assistants techniques sur le terrain.