En ce qui concerne la Tunisie, les 350 millions annoncés sur 2011-2012 doivent être comparés à la tendance passée, de quelque 100 millions annuels. Sur cette enveloppe, un prêt de 185 millions sera signé à Deauville, en marge de la réunion du G8, ainsi qu'un crédit de 15 millions, qui aurait pu être engagé dès décembre dernier, concernant l'école nationale d'ingénieurs de Bizerte ; une enveloppe de 10 millions d'euros portera sur des opérations en matière de micro-crédit et une autre, de 20 millions, sera destinée au soutien des PME. Enfin, deux tranches de 60 millions, dont l'une permettra de redéployer sur des opérations nouvelles, de manière à répondre aux attentes du gouvernement, notamment dans plusieurs villes du centre ouest de la Tunisie. Nous sommes les premiers, non pas en ce qui concerne les montants et les annonces, mais à coller au maximum au programme de réformes du gouvernement tunisien. Nous avons changé en deux mois nos modes d'intervention. Sur l'emploi et la formation professionnelle, nous avons examiné l'ensemble des programmes du gouvernement et nous allons en prendre certains à notre charge. Nous avons fait un excellent travail de rénovation de la médina ou de quartiers de Tunis, et nous allons généraliser ce type d'opérations dans les villes défavorisées de l'ouest tunisien.
C'est la même chose en ce qui concerne le secteur financier, avec le micro-crédit et l'aide aux PME, qu'il faut aider compte tenu de la situation financière tunisienne actuelle. Nos conditions financières générales sont à Euribor plus 30-40 points.
S'agissant de nos prêts à la Chine, ils sont sans coût pour l'Etat. Nous empruntons sur le marché sans garantie de l'Etat et nous reprêtons à la Chine, avec une marge à taux de Euribor plus 65-70 points de base, sans aucun crédit budgétaire engagé.