C'est un fait avéré, certaines banques ont pris beaucoup de risques et enregistré des pertes conséquentes. Quelles sont les incidences de ces comportements sur le financement des PME ? Sur le terrain, on constate une politique de plus en plus sélective de la part des banques, ainsi qu'un accroissement des délais de réponse. Les petits crédits, inférieurs à un million d'euros, sont les plus touchés. L'action du Médiateur est salvatrice, même si l'on constate que le nombre de dossiers qui lui sont soumis a diminué. Cette institution doit être pérennisée, car elle permet de débloquer un nombre significatif de situations difficiles sur le terrain.
Enfin, la compétition que se livrent certaines nations pour attirer les capitaux et combler leurs déficits budgétaires va certainement s'accentuer dans les années à venir et poser le problème du financement des grandes entreprises, qui se finançaient jusqu'à présent sur les marchés. N'avez-vous pas peur qu'une grande partie des fonds disponibles aille en priorité aux grandes entreprises, et que les crédits aux PMEPMI deviennent beaucoup plus rares, et beaucoup plus chers ?