Monsieur le gouverneur, je remarque de mon côté que votre exposé présente une situation quelque peu idyllique alors que telle n'est pas la réalité puisque, lorsqu'on discute avec des chefs d'entreprise sur le terrain, ce n'est ni ce qu'ils ressentent, ni ce qu'ils vivent en pratique, les banques éprouvant toujours certaines réticences à leur accorder des crédits.
La Banque de France dispose d'un véritable pouvoir de vie et de mort sur les entreprises à travers leur cotation. Pouvez-vous nous dire si, en période de crise, lorsque les marchés sont tendus, votre appréciation prend en compte la conjoncture et le contexte économique général, ou si vous n'accordez la cotation Banque de France que sur la seule base des bilans comptables qui vous sont présentés ?
Au regard de l'activité de médiation du crédit, avez-vous le sentiment que certaines banques jouent davantage le jeu que d'autres pour accompagner et aider les entreprises ?