Si le principe de la « responsabilité sociale et environnementale des entreprises » avait été adopté au Japon, comme il l'a été en France, ce qui s'est produit à Fukushima n'aurait sans doute pas eu lieu : les indicateurs sociaux et environnementaux publiés par Temco auraient conduit l'opinion publique à réagir en lui demandant de réorienter ses investissements. La manière dont on établira à l'avenir la comptabilité des entreprises a donc un caractère stratégique. Mais s'il faut donner toute leur place aux grands besoins non marchands – environnement, éducation, santé –, le problème est de savoir comment financer. Faut-il prélever davantage d'impôts et de charges ? Doit-on parier sur une nouvelle gouvernance mondiale, fondée sur les nouvelles règles ? La croissance sera-t-elle suffisante pour réduire le chômage, objectif fondamental, et pour alimenter les ressources publiques afin de financer les nouvelles dépenses ?