Nous avons déjà évoqué cette question lors de la discussion générale, ce qui me permettra d'être assez bref.
Rappelons-nous qu'un avis favorable à ces recherches a été émis par toute une série d'instances – le Sénat, le Conseil d'État, notre commission, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, le Conseil national d'éthique, l'Académie de médecine entre autres – qui plaident pour une autorisation encadrée par l'Agence de la biomédecine.
Une seule grande instance – la Conférence des évêques de France – a émis un avis défavorable, comme nous avons pu le lire dans la presse. Cet avis est tout à fait légitime et peut correspondre à une recommandation d'attitude adressée aux fidèles de l'Église catholique. En revanche, cette instance n'est pas habilitée à imposer à toute la collectivité française et à la loi de notre République l'attitude à adopter. Pour s'opposer à l'avis de tous les organismes consultés que j'ai cités, les arguments doivent être forts et très pertinents. Malheureusement, au fil de ces longues réflexions, je n'ai entendu aucun argument rationnel contre cette recherche. Les seuls qui aient été présentés reposent sur des contrevérités.
Ainsi est-il faux d'affirmer que la recherche conduirait à la destruction de l'embryon.