Lorsque je meurs, ma volonté s'éteint. Monsieur Gorce, nous avons parlé des directives anticipées, et nous avons bien vu comme il est compliqué de dire : « Vous ferez comme ceci quand je ne pourrai plus exprimer ma volonté. » Si le couple se séparait ou avait une rupture dans sa volonté commune d'avoir un enfant, le projet s'arrêterait. Pourtant, il ne s'agit que d'une séparation amoureuse, ce qui est moins grave qu'un décès. Si le couple prend fin du fait de la mort de l'homme – puisque c'est le cas de figure qu'on évoque –, la volonté de l'homme ne s'éteint-elle pas en même temps que lui ? La femme peut-elle alors perpétuer sa volonté ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Je m'exprime sous forme interrogative parce que j'ai, heureusement, encore des interrogations. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas, monsieur Gorce, dire au côté droit de l'hémicycle qu'il n'a pas de coeur, pas d'humanité. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti.