Pour être conséquents avec vous-mêmes, il faudrait proposer l'IVG pour éviter qu'il y ait un enfant orphelin après le décès. Ce n'est pas ce que vous ferez puisque vous y êtes opposés ! C'est une première contradiction.
De même, si vous justifiez que la situation n'est pas identique avant et après le transfert, cela signifie que le statut de l'embryon n'est pas le même avant et après le transfert. Il faudra alors en tirer toutes les conséquences lorsque nous discuterons, à l'article 23, de la recherche sur l'embryon. Il serait contradictoire de considérer que le transfert modifie le statut de l'embryon et d'affirmer, à l'article 23, qu'il ne le modifie pas et que la vie existait avant.
Le second argument est celui du droit à l'enfant. Tous ceux d'entre nous qui sont parents savent qu'ils ont eu un désir d'enfant et un droit à l'enfant avant de faire valoir les devoirs de l'enfant. Cela signifie qu'un enfant né dans ces conditions ne se distingue pas d'un autre, né normalement de parents qui ont décidé de donner la vie à un enfant. Il n'y a donc pas d'argument convaincant de ce point de vue non plus.
C'est avec beaucoup de conviction que je combattrai les amendements de suppression. Je remercie encore Martine Aurillac d'avoir déposé cet amendement et de l'avoir défendu comme elle l'a fait.