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Intervention de Olivier Jardé

Réunion du 25 mai 2011 à 21h30
Bioéthique — Article 20 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

Madame la présidente, madame la secrétaire d'Etat chargée de la santé, mes chers collègues, faut-il autoriser la procréation post mortem ? Telle est la question que nous allons étudier. J'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas ici d'insémination, mais de transfert d'embryons.

Aujourd'hui, si le père décède, on détruit l'embryon ou on propose de le transférer à une autre femme. Martine Aurillac et moi-même pensons que l'on peut aussi le proposer à sa mère génétique, fût-elle veuve.

J'entends parfaitement ceux qui invoquent les problèmes psychologiques que cela pourrait entraîner. En effet, l'embryon ne doit pas servir de refuge, de consolation, parce qu'il permettrait de retrouver son père disparu. Voilà pourquoi Martine Aurillac et moi-même avons institué un délai de réflexion, afin que l'émotion se dissipe et que la femme puisse réfléchir à sa maternité future.

Il faut également limiter la durée au cours de laquelle cette possibilité est offerte, afin d'éviter que l'embryon ne devienne un embryon réservataire qui bloquerait toute succession et toute avancée légale.

Tel était le sens de l'amendement que nous avons déposé en commission et qui a été adopté.

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